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En dehors du Kakadu


Notre premier arret en sortant du Kakadu est pour la petite ville miniere de Pine Creek. Comme la Nouvelle Zelande, l'Australie a connu le debut de la richesse en exploitant ses ressources naturelles. Si la ruée vers l'or n'a pas duré tres longtemps dans la plupart des endroits, cette petite ville continue a exploiter son filon depuis 1880.


Cette photo a été prise le 8 Avril, et je viens tout juste d'avoir 34 ans, ce que nous fetons devant un bon steak de 600 grammes qui restera un de mes meilleurs souvenirs de l'Australie.

En cadeau d'anniversaire, nous suivons une longue piste qui nous emmene dans les gorges "Umbrawarra" que le soleil a peint de toutes les couleurs de l'amour. Nous y passons l'apres-midi les pieds dans l'eau. Nous y aurons la visite d'un varan pas farouche et de gentils varapeurs.


Apres une tres bonne nuit sous la tente, ou, en guise de bougies, des milliers d'etoiles ont illuminé le ciel, nous repartons pour la Douglas gorge, une centaine de kilometres plus au Nord, sur la meme riviere. Le courant est plus fort et deborde sur les rochers dans une ambiance foret vierge qui fleure bon l'aventure.

Un peu plus loin, nous nous prelassons quelques heures sur une belle plage pres d'une arche naturelle de rochers, avec tout ce qu'il faut pour etre heureux : du soleil, une eau chaude, une liane pour faire tarzan, une plage pour bronzer et plein d'animaux a observer.


Notre troisieme arret nous permet d'aller a la decouverte de sources d'eau chaude qui naissent pres de la riviere. C'est un lieu sacré et lui aussi difficile d'acces. On finit par decouvrir plusieurs sources tres chaudes et il faut faire bien attention a ou nous mettons les pieds. Cette ecrevisse a payé son erreur de jugement de sa vie...

Pour terminer cette journée bien remplie nous nous rendons entre deux grosses averses a une base abandonnée de la seconde guerre mondiale (Darwin a été la seule ville bombardée et occupée par les Japonais qui y ont fait un carton digne de Pearl Harbour mais n'ont pas pu pousser leur avantage car les Américains ont débarqué a Guadalcanal pour y faire une resistance héroique). Il ne reste que les fondations en beton des batiments et quelques toles ondulées mais l'endroit est calme et beau. Nous nous adonnons a notre jeu favori sur une table de fortune...


Nous aurons quelques petites frayeurs pendant la nuit avec des bruits de voiture non loin et des gros orages et nous decouvrirons le lendemain que la porte d'entrée a la base a été fermée (heureusement pas a clef), sans doute car la piste s'est transformée en riviere. Quoi qu'il en soit nous avons bien profité de la vue imprenable depuis la tente...

Il est temps pour nous d'entrer dans le Litchfield National Park. En guise d'introduction des fourmilieres geantes donnent le ton. Elles sont construites pour maintenir une temperature clemente a l'interieur et sont bien utiles en cas d'innondations. Tellement pratiques en fait que bien d'autres especes animales en sont locataires comme des fourmis, des oiseaux ou meme de gros varans...


Ce qui rend le Litchfield tres agreable par ces grosses chaleurs, c'est l'abondance des cascades dans lesquelles on peut se baigner, meme si la mauvais cote c'est qu'on ne s'y baigne jamais seul...

C'est la que se joue un des petits drames du voyage, avec la perte des lunettes solaires de vue de Guillaume qui semblent etre tombées dans un trou d'eau profond d'au moins 5 metres. Il ne fera pas moins d'une centaine de plongeons, pendant 3 heures, pour essayer de les retrouver, et bien qu'il ait sorti 6 paires de lunettes solaires (on en gardera 2) et ses lunettes de vue qu'il aura reussi a perdre entre temps dans le meme trou, ses solaires de vue ne reapparaitront pas...
Il lui faudra continuer le voyage sans...


Apres une nuit de camping a Florence Falls ou nous avons sympathisé autour du cubi de vin rouge Australien (pas mauvais) avec un petit couple d'expatriés Francais en vadrouille, nous reprenons notre exploration du Litchfield avec de courtes marches de 1-2 heures entre brousse, rochers et cascades.

Parmi les extravagances de la vegetation, ces palmiers qui presentent des feuilles en double-helice comme un brin d'ADN remportent la palme. Pour voir le palmares des animaux, rendez-vous sur cette page.


Pour notre dernier soir dans la brousse nous avons fait du camping sauvage le long d'une petite riviere dans laquelle nous pechons des ecrevisses que nous faisons cuire sur un gros feu de bois. Nous nous y baignons a la bougie sous les etoiles. Un tres bon moment... Le lendemain, au moment de la petite baignade du matin, une pluie torrentielle puissance 4 s'abat sur nous. Au debut nous protegeons les sacs et restons dans l'eau mais comme la pluie semble ne pas vouloir cesser il nous faut bien partir sur un chemin maintenant recouvert par 10 cm. d'eau. Ca nous donne une bonne idée de ce que peut etre la saison des pluies ici. Il nous reste une centaine de kilometres de piste bouillaqueuse a faire pour retourner a Darwin ou nous rendrons le 4*4 repeint en rouge.
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