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Notre premier contact avec les habitants se passe dans les transports, grace au jeepney, cet etrange vehicule derivé d'une jeep, qui ne coute presque rien mais s'arrete tous les 10 metres...
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La ou il n'y a pas de Jeepney, on trouve des tricycle, des side-car qui vous emmenent ou vous voulez... Pour les Philippins, marcher est une derniere extremite et il y a des transports en commun partout ou presque...
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A Manille on peut admirer des climatiseurs partout, et, a part dans le centre moderne, la cite n'a pas grand charme et ne semble pas terminee, tout est assez moche, gris, pollué, les transports sont infernaux, les gens sont nombreux. Il y a quelques oasis de calme comme sur la promenade le long de la mer, dans les parcs ou dans les "villages", des quartiers clotures surveillés par des gardes armés, qui font le bonheur de ceux qui ont de l'argent. Au final, on recommande de ne pas rester en ville aux Philippines, c'est une mauvaise experience.
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Au contraire dans les villages, la vie est beaucoup plus paisible et les gens sont tres gentils. Par exemple un soir ou nous avons loupe le ferry pour l'ile suivante a 10 minutes pres, nous avons decide de dormir chez l'habitant et le premier a qui nous avons demandé, apres nous avoir montré l'hotel que nous avons ignoré, a accepté de nous héberger et de cuisiner pour nous tout en nous racontant leur vie. Dans le jardin, des amis etaient ivres morts apres avoir passé la journée a boire. En effet, il y a peu de travail et les jeunes s'ennuient dans les villages alors ils boivent pour oublier. Le Whisky local "Tanduay" a sa pub sur toutes les boutiques de toutes les villes et une bouteille ne coute presque rien... |
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Le travail traditionnel dans les campagnes c'est l'agriculture, en particulier la culture du riz, qui exige beaucoup d'eau. Le riziculteur est aidé par le buffle d'eau qui semble a peine sorti de l'etat sauvage, et qui adore passer du temps dans les flaques de boue...
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Le riziculteur a pas mal de boulot devant lui :
- restarurer les murets et retourner la terre
- mettre en eau ses champs
- planter des semis sur une petite partie
- espacer les semis une fois qu'ils ont donné des petits plans (comme sur la photo)
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Vient ensuite le temps de la recolte, avec l'aide de toute la famille.
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Puis il faut separer le grain de l'ivraie et faire secher le riz au soleil (souvent au bord des routes sur le bitume) avant de le mettre en sac et d'aller le vendre. Ce n'est pas un metier facile et ce n'est pas etonnant que les jeunes n'aient pas envie de prendre la suite de leurs parents et preferent aller chercher du travail en ville...
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Autre metier traditionnel, la peche, sur des petites barques a balancier toutes fines et tres mignonnes. Rien a voir avec nos gros bateaux-usines.
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Voila leur plus gros modele de bateau avec des grands bras pour tendre les filets. Il ressemble a une grosse araignée de mer échouée.
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Beaucoup d'agriculteurs ou de pecheurs se reconvertissent aux metiers du tourisme, nettement plus lucratif, que ce soit pour travailler dans un restaurant, un hotel, proposer des massages sur la plage, ou, comme ici, amener des noix de coco qui serviront pour les cocktails des etrangers.
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Un autre metier du tourisme avec notre guide dans les rizieres de Luzon a qui nous avons donné 15 Euros, une bonne somme pour une journée de travail. Il est entouré par sa petite famille, d'a peine 2 enfants (la moyenne etant plutot a 8-10 dans la generation precendente, cette generation souhaitant plutot se limiter a 3-4).
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Avec l'argent gagné par leur travail les Philippins vont pouvoir acheter a manger, principalement du riz, parfois accompagné de poulet en sauce ou de poisson. Ils aiment aussi beaucoup les petites brochettes comme celle-ci avec des pattes de poulet. On peut manger pour une bouchée de pain dans les "eatery" ou s'etalent plusieurs casseroles sur un comptoir avec des plats en sauce parfois surprenant comme des abats (tripes, foie, coeur), des algues... En general c'est plutot bon et pas trop epice, nous n'avons pas eu a nous plaindre de la cuisine (pourvu qu'on aime le riz a tous les repas...)
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Apres le travail ils ont peu de loisirs : le beach volley ou les bars-karaoké. Ils sont tres croyants et se retrouvent dans les eglises pour chanter. Les plus vieilles eglises comme celle-ci ont 200 ans et datent de la periode Espagnole. Les iles le plus au Sud sont cependant a majorité musulmane et essayent de gagner leur indépendance a coups de machettes s'il le faut. Nous avons préféré ne pas y aller...
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Une fois le travail assuré et la famille en construction, il faut trouver une maison. Sur la photo vous pouvez voir une ville typique groupée autour de son eglise. Il y en a pour toutes les bourses depuis les maisons regroupées dans des villages clos plus ou moins luxueux jusqu'au bidon-ville en passant par les immeubles minables du centre-ville. L'habitat est tres dense pres des grandes villes, et sans charme. Ce n'est pas beaucoup mieux dans les campagnes avec des maisons souvent construites a la main...
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Les maisons les plus interessantes se trouvent dans les montagnes de Luzon. Elles sont haut perché sur piloti, avec de tout petits murs et un grand toit. On dirait plus des poulaillers que des maisons mais elles ont leur charme...
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Pour faire la cuisine, la grosse marmite et le feu de bois sont d'usage. Comme il y a peu de lumieres tout le monde se couche peu apres le soleil. En arriere-plan vous pouvez voir l'ecole et son terrain de volley-ball. |
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Dans un petit village perdu des montagnes de Luzon nous avons eu envie de leur parler de la France et de la facon dont nous y vivons. C'est tellement different de leur quotidien. Ils ont surtout ete interesse par notre vision de la famille et par l'impression que ca fait d'etre dans un avion.
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Les enfants des Philippines sont plein de joie et courent partout. Ils ne mendient pas (a une exception pres, comme d'ailleurs les parents) et on sent qu'ils sont gentils. Notre impression c'etait de rencontrer des habitants heureux, qui vivent pauvrement mais qui savourent le moment present. Ils n'ont pas beaucoup de stress, ni trop de sens des responsabilités au travail (ce qui enerve leurs employeurs etrangers et n'aide pas au developpement economique du pays) mais ils vivent au rythme de la terre, proches de leurs racines et de leur famille. Ils essaient d'aider les autres, y compris les etrangers, et ne se mettent presque jamais en colere. Par contre, comparé aux géants économiques qui l'entoure, les Philippines sont tres en retard, et la corruption des politiques alliée a la nonchalence des habitants ne devrait pas permettre de changements rapides dans ce domaine. Cela restera donc longtemps une destination aventure.
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Apres un mois et demi de voyage Guillaume avait besoin d'une bonne coupe de cheveux. Nous sommes tombes sur un petit salon occupe par un PD et 2 trans, tous tres gentils et assez rigolos. C'est une bonne occasion de preciser que ce pays a une grande liberte de moeurs et une grande tolerance pour tous les types de comportements possibles. C'est une de ses forces.
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